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Il était une fois un torchon à broder au point de croix

Pas une histoire inventée, mais celle, très concrète, d’une création à broder au point de croix : le torchon « Rose-Thé »

       

Avant d’être un ouvrage à broder, il a été une idée. 

Et cette idée, comme toujours chez Les Brodeuses Parisiennes, commence par une histoire que nous allons vous conter.

 

Je suis Judith Dessons, la gérante des Brodeuses Parisiennes et la directrice artistique.

Que veut dire "directrice artistique" ? C’est un métier particulier, indispensable à la création d’un univers artistique et commercial, mais peu connu.

Mon travail est d’avoir une vue d’ensemble de toutes nos créations, de varier les inspirations, les idées, afin de vous proposer des modèles à broder créatifs, avec une forte personnalité, une identité visuelle marquée, pour que surtout vous aimiez réaliser nos ouvrages.

Car l’idée de broder, c’est avant tout de s’amuser, de rêver, de sortir de son quotidien, bref, de passer un très bon moment, avec aussi le plaisir du travail accompli… et accompli avec soin !

Je vais donc commencer par imaginer des supports à broder selon les tendances du moment, car oui, il y a des modes dans le secteur du loisirs créatifs, et chercher également à innover.

Quelques exemples parmi tant d'autres : 

Concevoir une ouverture dans la doublure de nos trousses, pochettes et sacs pour que vous puissiez passer votre main afin de broder. C’est nous.

Des suspensions en bois imprimé de motifs au point de croix. C'est nous.

Des torchons avec de nombreux emplacements en Aïda, c’est encore nous.

Et bien entendu, le travail de recherche sur notre cher patrimoine français… 

Donc j’imagine, je rêve, puis j’organise, entourée de personnalités talentueuses, chacune dans leur domaine. 

Je commence avec la bien connue Véronique Enginger, créatrice de dessins au point de croix.

Savoir dessiner, c’est déjà un don.

Mais savoir dessiner en utilisant des petits carrés, c’est extrêmement difficile.

Ces dessinatrices sont rares. Et Véronique l’est encore davantage : car malgré cette contrainte — qui, vous le comprendrez, rigidifie le trait — elle réussit à conserver la délicatesse, la sensibilité, la légèreté que l’on retrouve dans un dessin traditionnel, une aquarelle par exemple.

Maintenant, je vais commencer cette histoire…

Il était une fois… une jolie boutique de pâtisserie française.

Nous sommes à Paris, au printemps. Il fait bon. Je viens de m’offrir un joli bouquet de fleurs de saison : de petites roses parfumées, des primevères et des violettes tout juste sorties du sous-bois.

Je passe devant la vitrine d'une jolie boutique de pâtisserie française. J’y vois de délicats petits gâteaux aux saveurs fruitées, posés sur de ravissants napperons de dentelle de papier blanc.

Je succombe, car j’ai une idée !

Je vais m’offrir ces ravissants gâteaux, sortir mes jolies tasses et ma théière chinées en brocante : Elles sont toutes différentes, ce n’est pas un service complet, mais elles ont un point commun : elles sont fleuries. J’adore ce mélange !

Puis, rentrée chez moi, je vais dresser une jolie table avec tout cela : fleurs, vaisselle, gâteaux, le tout posé sur une nappe rose poudrée.

J’invite mes chères amies. Ce sera un moment gai, gourmand, raffiné, et j’en suis sûre, propice à nous dévoiler nos secrets de filles !

C’est cette histoire que je raconte à Véronique, Valérie et Valériane.

Je leur présente également des images que j’ai recherchées et qui illustrent au mieux mon propos.

Ainsi Valérie, graphiste textile, va travailler sur le dessin du support à broder : le torchon, nous en discutons ensemble pour arriver au meilleur résultat.

Le dessin du tissage doit être bien composé, pour obtenir un bon équilibre entre les pleins et les vides, tout en respectant la charte technique du tissage : Un dessin trop fin ne serait pas lisible une fois tissé, mais il ne faut pas non plus tomber dans l’écueil d’un trait trop lourd.

C’est un exercice difficile, dans lequel Valérie excelle. Puis nous nous questionnons sur la finesse de l'Aïda : 5,5 points au centimètre, 6 points ou même 7 points ? Quelle sera la meilleure taille pour accueillir les broderies futures ?

Mais toujours bien lisible afin de faciliter l'ouvrage de la brodeuse que vous êtes.

Je présente ce projet à notre tisseur,

choisi parmi plusieurs. Dans ce cas précis, c’est un tisseur italien : Andrea. Il parle français avec ce magnifique accent que j’adore, en roulant les r.

Il est toujours très enthousiaste et, avec son équipe, réalise de nombreux tests de tissage pour arriver à ce que je veux : rigueur de tissage pour les emplacements en Aïda, couleur de fond parfaite pour soutenir la broderie.

Ce n’est pas facile, car ces nombreux et grands emplacements en Aïda vont influer sur la tension nécessaire au tissage.

Il ne faut pas que la sensation en main soit déséquilibrée : tendue ici, trop souple là.

Une fois cette étape passée, nous recevons les échantillons, proposés en plusieurs nuances de rose.

Auparavant, nous lui avons transmis un coloris de fil mouliné DMC correspondant au rose que nous espérons. Puis Andrea teint ses fils pour s’en approcher au plus près.

Une fois le choix fait, il nous envoie le prototype du torchon.

C’est toujours un moment exaltant !

Véronique vient alors me voir dans notre boutique-atelier. Elle a déjà commencé à rêver autour de l’histoire que je lui ai contée.

Elle découvre le prototype du torchon, choisit sa gamme colorée de fils moulinés pour les futures grilles qu’elle va dessiner.

Ensemble, nous vérifions que les couleurs seront bien visibles sur le torchon rose que nous avons en main.

Un fond trop soutenu peut absorber les nuances de fils moulinés trop douces. Il faut de la délicatesse, certes, mais aussi du contraste.

Une fois ce choix validé, Véronique rentre chez elle et commence à dessiner à l’aquarelle. Elle m’envoie ses esquisses. Nous en parlons, échangeons, modifions. Lorsque le résultat nous convient, elle commence la mise en grille sur un logiciel de point de croix. À nouveau, elle m’envoie ses grilles, et nous les discutons : l’anse d’une tasse, le pétale d’une fleur… aucun détail n’est laissé au hasard.

Et enfin le résultat final ! 

 Maintenant, on brode !!!

Il arrive qu’à cette étape, il y ait encore des modifications.

Comme on dit en français : faire et défaire, c’est toujours travailler !

Mais un travail que, toutes, nous adorons !

 Là, c’est l’étape des photos.

Choisir le bon endroit, la bonne lumière, les accessoires parfaits.

Valériane a un vrai œil. Elle photographie avec suffisamment de précision pour bien voir les points, mais toujours avec beaucoup de poésie. Car les photos des Brodeuses Parisiennes ont, elles aussi, leur personnalité.

La suite, vous la connaissez : notre création va partir à votre rencontre.

Et là, c’est vous qui entrez dans l’histoire : avec votre aiguille, vos fils, votre savoir-faire.

Vous devenez nos invitées, autour d'une jolie table rose, gourmande et fleurie.

Le torchon « Rose-Thé »